Essai de la Mambo la nouvelle EN-C 2 lignes de DaVinci par Alexey Tarasov

Suite à l’essai de Ziad Bassil, à retrouver ici, c’est au tour d’Alexey Tarasov de nous faire son retour.

Alexey Tarasov, pilote expérimenté et testeur indépendant depuis 1996, a eu l’occasion de découvrir notre nouvelle Mambo. Avec une expérience de vol depuis 1992 et une participation à la Coupe du Monde de Parapente depuis 2017, Alexey est reconnu pour sa quête du meilleur équipement et son approche rigoureuse, indépendante et objective.

Il collabore avec Testfly.me, un projet indépendant entièrement dédié aux tests et comparaisons d’équipements de parapente. Créé par une petite équipe passionnée de pilotes ayant une solide expérience dans les tests à long terme, ce projet vise à fournir des évaluations approfondies et impartiales.

Nous sommes ravis de partager ses impressions détaillées dans un nouvel article de blog. Restez connectés pour découvrir son retour d’expérience sur nos produits !

Les ailes des jeunes entreprises ressemblent à un vin jeune : éclatantes, imprévisibles et différentes à chaque fois. Mais tôt ou tard, la maturité arrive, accompagnée de stabilité et de prévisibilité. DaVinci est une jeune entreprise, et leurs premières ailes étaient très variées. À mon avis, la Mambo marque le début de cette maturité. Cette aile sera achetée en sachant exactement ce qu’elle est, à qui elle s’adresse et pour quel usage. À qui et pourquoi ? Lisez la suite pour le découvrir !

Conception 8 / 10

La première impression est toujours la plus importante. Et ce sont justement les élévateurs que je remarque en premier en déballant un nouveau parapente à tester. À première vue, ce sont des élévateurs typiques de DaVinci, mais avec un deuxième ou troisième regard, on commence à noter des détails intéressants.

La course de l’accélérateur est assez longue et équipée d’un limiteur, comme sur les modèles estampillés CCC. La conception et les matériaux utilisés rappellent beaucoup ceux des élévateurs d’Ozone : simples et rationnels, parfois même trop simples, au point de légèrement nuire à cette fameuse première impression. Les élévateurs de Niviuk et Advance, par exemple, paraissent plus haut de gamme au toucher et à la vue.

Cependant, quelques petits atouts agréables sont présents. La patte de frein des commandes de frein est bien réalisée : rigide juste comme il faut, suffisamment longue et équipée d’un anneau céramique agréable au lieu d’une poulie lourde et peu pratique. Les poignées des freins sont fixées sur les rangées arrière à l’aide de solides aimants équipés d’une protection contre le détachement accidentel, ce qui est appréciable. Les poignées elles-mêmes sont assez simples : souples, sans surface rigide pour les doigts, mais elles possèdent des émerillons.

Les poignées des arrières, en revanche, paraissent un peu basiques : de simples cylindres en bois poli, sans possibilité de les retirer ou de les ajuster en hauteur. Leur taille et leur prise en main sont toutefois convenables.

Les poulies du système d’accélérateur sont de bonne qualité, avec des roulements. Les parties mobiles des élévateurs et les câbles de l’accélérateur sont fabriqués en Dyneema épais et lisse. Les suspentes sont fixées sur des connecteurs en acier avec de vieux anneaux en caoutchouc qu’il faudra remplacer de temps à autre.

Dans l’ensemble, c’est correct, mais il existe des options plus soignées.

Qualité de fabrication 8 / 10

Qualité de la surface 8 / 10

C’est ici que les choses deviennent particulièrement intéressantes ! DaVinci est connu pour ses solutions techniques non conventionnelles, et la Mambo en regorge.

Le premier détail qui saute aux yeux est le nez shark nose massif, semblable à celui des voiles de compétition les plus performantes. La ligne d’attache des suspentes avant est notablement reculée, indiquant une optimisation de l’aile pour des vols à haute vitesse. À l’intérieur des prises d’air étroites se trouve une bande appelée Smart Nose, agissant comme une valve : elle empêche l’air de sortir de l’aile en cas de menace de fermeture, tout en permettant à l’air d’y entrer. Bien que ces caractéristiques aient déjà été vues sur d’autres voiles, y compris chez DaVinci, la Mambo introduit quelque chose de totalement inédit : la technologie Smart Snake System !

Le « Smart Snake » est une sorte de ressort bidimensionnel en nitinol qui confère une rigidité supplémentaire à chaque nervure. Le nitinol est très fin, mais son effet se remarque dès que l’aile est dépliée. Les nervures flexibles donnent à la Mambo un certain volume, même lorsqu’elle repose au sol. En l’absence de vent, c’est un avantage, car l’aile se gonfle plus rapidement et facilement. Cependant, par vent fort, le « Smart snake » peut se montrer capricieux : si quelques prises d’air s’ouvrent, la Mambo peut montrer une très claire envie de décoller, obligeant le pilote à la maîtriser avec les freins. Un comportement inhabituel, mais intrigant !

En revanche, la forme de l’aile reste classique et calme, sans excentricités. L’allongement est légèrement supérieur à celui des autres ailes classés EN-C, avec un ratio de 6,6. Le nombre de caissons est également un peu plus élevé que la moyenne. La structure interne est complexe, signe que les concepteurs ont travaillé pour lisser le profil avec un minimum de points d’attache pour les suspentes. Le résultat est bon, mais pas parfait : la partie avant de la corde est bien lisse, mais l’arrière présente quelques irrégularités et bosses.

Fait intéressant, pour rigidifier la Mambo, les concepteurs ont utilisé à la fois des joncs en plastiques et en nitinol, une combinaison que l’on ne rencontre que très rarement. La découpe et la couture sont impeccables, sans reproche. Quant au design graphique, il divise les opinions, mais reste original et facilement reconnaissable.

Note du concepteur : Les joncs en plastique de la Mambo, placés sur le bord d’attaque, sont conçus pour protéger le tissu en cas de contact avec le sol, notamment lors d’un atterrissage peu soigné. Grâce à leur épaisseur, environ cinq fois supérieure à celle du nitinol, ils offrent une surface d’impact plus large, réduisant ainsi la force exercée sur le tissu et prolongeant sa durée de vie. Le nitinol, quant à lui, est utilisé en interne pour sa flexibilité. Il apporte une résistance optimale tout en améliorant le comportement de l’aile, notamment en cas de fermetures. Voir article sur le SSS.

Gonflage, Décollage 7,75 / 10

comportement de l’aile au sol 7,5/10

Le comportement au sol est particulier. La grande masse de l’aile se fait immédiatement sentir. Par faible vent, la Mambo se gonfle de manière sûre, mais avec un léger effort, ralentissant un peu à environ 80 % de la montée. Aucun manque de déploiement n’a été observé. Comme d’autres ailes lourdes, la Mambo a tendance à glisser sur le côté plutôt qu’à tomber en arrière en cas de manque de vent.

Avec plus de vent, la Mambo se gonfle calmement et avec assurance, dépassant légèrement le pilote et se stabilisant bien dans sa position de vol. Cependant, dans des conditions de vent fort, des problèmes liés à la technologie Smart Snake peuvent se manifester. Cette technologie, qui donne du volume à l’aile, permet même à une aile déployée sans tension sur les lignes avant de rester gonflée. Par vent fort, cela peut provoquer un gonflage prématuré et un décollage. Il est donc conseillé de maintenir la Mambo en position de « rosace » et de l’étendre complètement juste avant le décollage.

Le test de contact au sol (« oreille » au sol) et le décollage « cobra » de la Mambo demandent un peu plus d’effort — un vent d’au moins 3-4 m/s est nécessaire. La réaction face aux déplacements du poids de corps et aux freins est douce, avec une efficacité de contrôle progressive.

Décollage
Sans particularité. La vitesse de prise en charge est étonnamment faible, ce qui permet à la Mambo de prendre rapidement de la charge sans nécessiter d’une grande distance de course.

EN VOL 8,23/10

Plané
Probablement la partie la plus subjective de ce test. Il n’a pas été possible de faire une comparaison directe avec d’autres ailes concurrentes. Toutefois, il est certain que la Mambo, à sa vitesse bras haut, ne diffère pas beaucoup des ailes à deux et trois rangées de classe EN C. J’ai eu l’occasion de voler avec l’accélérateur partiellement enfoncé en parallèle avec quelques ailes relativement modernes de classe C et D, et il n’y avait pas de différence significative en terme de plané. Cependant, dès que l’accélérateur atteint 50 % de son débattement, la Mambo se retrouve rapidement devant. À vitesse maximale, le taux de chute de la Mambo augmente, mais pas suffisamment pour que cela soit problématique lors des vols de distance.

Vol avec accélérateur 9.5 / 10

Gain de vitesse 10 / 10

Force 9 / 10

Course de l’accélérateur 9 / 10

Confort à haute vitesse 10 / 10

Grande surprise ! Pendant l’été 2024, mes idées sur les vitesses possibles dans la classe EN C ont évolué à plusieurs reprises, mais la Mambo a su me surprendre même parmi les concurrents. Commençons par les chiffres, ils sont plus honnêtes que les émotions. Le gain de vitesse à 50 % de l’accélérateur est d’environ +17…+18 km/h (de nombreuses ailes EN C ajoutent cette quantité à pleine accélération). Mais à 100 % de l’accélérateur, dès les premiers essais, j’ai obtenu des résultats très, très impressionnants, +25…+27 km/h. Tout aussi rapide que le précédent leader de mes tests, la Swing Libra RS. Cependant, ces mesures ont été faites dans des conditions assez turbulentes. Le résultat a été assez stable, la vitesse a été maintenue assez longtemps, et la seule limitation était les turbulences que la Mambo gère étonnamment bien.

J’ai effectué une série supplémentaire de tests dans des conditions plus calmes en fin de journée — et cela s’est avéré très utile. La Mambo prend de la vitesse très lentement, et pour la stabiliser, il faut au moins 20-30 secondes, idéalement une minute. Et dans de telles conditions de vol, la Mambo a révélé toute sa performance ! Le gain de vitesse à 100 % de l’accélérateur a atteint un impressionnant +30 km/h ! Ce n’est pas simplement un record pour la classe. À la date de rédaction de ce test, c’est le record absolu de gain de vitesse que j’ai mesuré lors de mes essais ! Pour donner une idée, mon Niviuk X-One gagne environ +25 km/h. Malheureusement, il n’a pas été possible de tester les deux ailes côte à côte, mais il est peu probable que le X-One puisse dépasser la Mambo avec 100 % de l’accélérateur. Bien sûr, un aile CCC aurait un « glide » plus élevé, mais ici nous parlons uniquement de la vitesse maximale.

Il semble qu’on pourrait s’arrêter là. Mais j’ai encore d’autres bonnes nouvelles ! Malgré sa vitesse maximale impressionnante, la Mambo est très confortable à toutes les vitesses. J’ai volé pendant de longues périodes à 50-70 % de l’accélérateur, traversant des thermiques jusqu’à +4 affiché sur le variomètre, et la Mambo n’a même pas tremblé. Aucun signe de fermeture !

De plus, l’accélérateur de la Mambo n’est pas trop long, et la charge sur les jambes pour le maintenir accéléré est tout à fait confortable ! On voit que DaVinci a bien optimisé la Mambo pour des vols à haute vitesse. Impressionnant !

Plané et taux de chute 8 / 10

Descente aux oreilles en vol horizontal 8 / 10

Descente en spirale 8 / 10

Les ailes rapides n’ont souvent pas de talents particuliers pour le plané. Mais la Mambo est rapide uniquement avec l’accélérateur ; sa vitesse bras haut est un peu plus basse que la norme du marché. Cela pourrait être l’une des raisons pour lesquelles elle plane assez bien, restant stable dans des thermiques étroits. Le taux de chute est probablement la clé ici, et non la maniabilité. Une autre raison pourrait être la qualité aérodynamique assez élevée, mais cela relève davantage de la spéculation. Les faits sont qu’en thermique faible ou dans des courants plus puissants, la Mambo s’en sort assez bien.

Maniabilité 6.67 / 10

Réaction aux freins 7 / 10

Réaction avec les appuies sellettes 7 / 10

Réaction avec les arrières 6 / 10

Nous voilà arrivés à la première faiblesse de notre sujet d’essai. Non, ce n’est pas que la maniabilité soit insuffisante. Elle est suffisante — mais pas plus que ça. En grande partie, j’ai volé avec une charge plutôt élevée, et même dans ce cas, les réactions de la Mambo aux commandes étaient assez tranquilles. Placer cette aile dans une forte inclinaison est tout à fait possible, mais cela nécessite de la persévérance de la part du pilote avec des gestes plus amples et moins courts. Cela s’applique à la fois aux freins et aux réactions avec le corps. La charge sur les freins augmente assez rapidement à mesure que les mains descendent, et si les conditions exigent des changements fréquents d’inclinaison, les bras peuvent commencer à se fatiguer. Mais il y a de bonnes nouvelles aussi : la Mambo garde bien son inclinaison, de façon fiable, et ne nécessite pratiquement pas de contre-virages même par temps agité. Les virages serrés et autres spirales ne sont pas exécutés avec une grande envie, disons simplement sans nervosité.

Un autre indicateur de la réactivité de l’aile aux commandes est l’atterrissage sur une pente, surtout si c’est un endroit difficile avec des conditions venteuses et turbulentes. J’ai effectué plusieurs de ces atterrissages, et dans l’ensemble, cela s’est bien passé, bien qu’au lieu de quelques gestes énergiques près du sol, cela ait ressemblé à une chorégraphie harmonieuse.

Une attention particulière doit être accordée à la réaction avec les arrières — c’est crucial pour une aile aussi rapide que la Mambo. Malheureusement, la Mambo ne brille pas ici. La pression sur les arrières est assez élevée, rendant leur utilisation peu confortable, et leur efficacité n’est pas impressionnante. Pour obtenir des effets significatifs, il faut vraiment tirer les poignées arrières vers soi, et travailler avec elles en hauteur est gêné par la forte pression sur les mains. Heureusement, la Mambo est une aile très calme, qui ne nécessite pas de fréquents ajustements aux arrières même dans des turbulences assez sévères.

Confort face aux retours d’information ressentis 9 / 10

Confort 10 / 10

Retour d’information 8 / 10

Le confort est encore un autre point fort de la Mambo. C’est probablement l’une des ailes les plus confortables de la catégorie EN C parmi celles que j’ai essayées. Et si l’on parle des ailes en deux lignes de classe EN C, la Mambo prétend fermement à la première place en termes de confort ! La sensation en vol, que ce soit en condition calme ou dans des thermiques à +4, est étonnamment peu différente. La Mambo est bien amortie dans toutes les directions, ce qui, de nos jours, ne surprend plus les pilotes expérimentés. Ce qui est encore plus intéressant, c’est que son niveau de confort est maintenu même pendant le vol avec l’accélérateur. Et le plus surprenant — malgré son nom et la présence de la technologie Smart Snake, la Mambo n’est absolument pas sujette au « snaking » ! Le « wobbling » (« mouvement des oreilles ») est présent, mais uniquement en petites quantités, et uniquement dans des turbulences assez sévères.

On pourrait penser qu’un tel confort exceptionnel aurait « tué » toute information. Heureusement, ce n’est pas le cas ! La magie des deux lignes reste présente, agréable et discrète sur la Mambo. Il y a aussi une douce accélération sur la périphérie du thermique, et des variations de pressions sur les mains lors de la recherche et du centrage. Deux caractéristiques intéressantes distinguent la Mambo de la plupart des autres ailes concurrentes. En entrant dans le thermique, la Mambo s’incline d’elle-même du bon côté, elle ne sera pas rejetée du thermique, au contraire, elle sera « poussée » dedans, ce qui facilite énormément le pilotage. La deuxième particularité est que si, pendant le vol dans un courant ascendant, la charge sur les mains diminue soudainement, cela signifie très probablement que dans une ou deux secondes, la Mambo va sortir du thermique. En somme, ces deux « astuces » suffisent à centrer rapidement et efficacement les courants ascendant. Il est important de noter que la Mambo « communique » avec le pilote dans un langage simple et compréhensible, sans nécessiter un long apprentissage. Même en passant d’une aile à trois lignes, il suffit de quelques heures pour la comprendre et s’adapter.

Conditions de test
Lieux de vol : Yutsa
Sellette : Sky Paragliders Skylighter 4
Poids de vol : 100 kg

Avantages

Inconvénients

Particularités

  • Comportement spécifique au décollage par vent très faible et très fort

Résumé du test :

La Mambo est un parapente conçu principalement pour la compétition, offrant un gain de vitesse exceptionnel en utilisant l’accélérateur, un confort élevé et une manœuvrabilité modérée. La conception est complexe et le poids de l’aile est relativement élevé. Cependant, dans sa niche de voile orienté « compétition », la Mambo offre des performances quasi incomparables, étant difficilement surpassable par d’autres ailes du même segment à la sortie de ce test.

Malgré son poids et sa complexité, la Mambo peut être un choix intéressant pour ceux qui sont prêts à porter un sac plus lourd, car elle est plus adaptée à la compétition qu’à une utilisation en montagne pour des activités comme le X-Alps ou le hike-and-fly. L’aile peut être un peu plus difficile à gonfler dans des conditions faibles ou très venteuses, mais dans les compétitions, elle pourrait donner un sérieux avantage. Son seuil d’accessibilité est étonnamment bas pour une aile de cette envergure, en grande partie en raison de son confort et de son comportement prévisible, ce qui la rend accessible aux pilotes avec un volume annuel d’environ 80 heures de vol.

Données techniques

  • Surface, m² : 24,5
  • Allongement : 6,6
  • Envergure plane, m : 12,7
  • Surface projetée, m² : 20,2
  • A.R. projeté : 4,7
  • Envergure projetée, m : 9,75
  • Nombre total de cellules : 67
  • Nombre de cellules fermées : 12
  • Aplatissement, % : 17,5
  • Longueur de corde maximale, m : 2,36
  • Longueur de corde moyenne, m : 1,93
  • Hauteur des suspentes, m : 7,35
  • Schéma des suspentes : A2A’1B3C3
  • Poids de décollage, kg : 85-105
  • Poids du parapente, kg : 5,3
  • Taille : M

Matériaux et composants

  • Surface supérieure, bord d’attaque : Myeongjin MJ 32 MF
  • Surface supérieure sauf bord d’attaque : Myeongjin MJ 32 MF
  • Surface inférieure : Porcher E3H 27g
  • Nervures, soutenues : Myeongjin MJ 32 HF
  • Nervures, non soutenues : Myeongjin MJ 32 HF
  • Nervures diagonales : Myeongjin MJ 32 HF
  • Suspentes, cascades supérieures : Edelrid 8000U
  • Suspentes, cascades intermédiaires : Edelrid 8000U
  • Suspentes, cascades principales (inférieures) : Edelrid 8000U
  • Suspentes, freinages : Edelrid A10N-200
  • Élévateur, sangle : Guth&Wolf GMBH 12mm polyester
  • Élévateur, poulies : Ronstan RF25109

Copyright :

  • Photos / vidéos : I. Tarasova, S. Grishchenkov, K. Fyodorov, A. Tarasov

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