DAVINCI Mambo EN-C 2 lignes taille S (70-95) par Ziad Bassil
La Mambo est la première EN-C deux lignes de DAVINCI.
Au sol : L’aspect agressif et le grand shark nose avec la fonctionnalité SN+ (Smart Nose+) ne ressemblent à rien d’autre sur le marché. En la comparant à la Photon, elles semblent appartenir à deux mondes différents en termes de forme, de taille, de points d’attache des lignes… Cela permet de dissiper les rumeurs qui présument une copie d’un autre deux-lignes. Ce n’est pas le cas, du moins d’après ce que je vois devant moi.
Construction : La conception de la Mambo semble très soignée, des élévateurs jusqu’aux coutures de la voile. Des joncs en Nitinol sont utilisés dans cette aile, avec une nouvelle fonctionnalité : Le Smart Snake Systems (SSS), au nombre de quatre (voir photo). Jihun Lee affirme que cela améliore la résistance aux fermetures et devrait permettre une récupération plus rapide. Je n’ai pas eu de fermetures pendant mes tests, donc je ne peux pas commenter la récupération, mais je peux confirmer une sensation de sécurité très différente sous cette aile (plus d’infos ci-dessous).
J’ai volé la Mambo avec des charges allant de 90, 93 à 95 kg. Il est préférable de la voler dans des conditions forte à 94…95 kg.
Décollage : Tirer sur les A par vent nul demande une traction constante, et la Mambo monte lentement et de manière uniforme tout en maintenant cette pression. Elle semble légèrement plus lourde à gonfler que la Photon, par exemple. Cependant, le gonflage par vent nul reste facile, bien qu’un peu plus lent. Par vent de 10 à 25 km/h, tirer sur les A nécessite également une traction régulière, mais dans l’ensemble, c’est une voile EN-C facile à décoller.
En l’air :
La Mambo a une course de freinage modérée à courte avec une très bonne agilité. L’autorité sur les freins est satisfaisante pour le pilote. Chaque action sur les commandes offre une sensation linéaire et une réaction immédiate de la voile. L’agilité est similaire à celle du GIN Camino 2 et légèrement inférieure à celle du Volt 5. La pression est modérée, mais reste assez directe et très satisfaisante !
Taux de montée :
Un jour, j’ai volé la Mambo avec ma sellette Impress 4 à 93 kg, à côté d’une Photon taille M (90-105) chargée à 105 kg.
Dans les thermiques faibles, inférieurs à 0,5 m/s, les deux ailes flottent bien. Lorsqu’il y a une légère augmentation du taux de montée, j’ai souvent ressenti que la Mambo avait l’avantage en termes de capacité à flotter !… En fait, nous avons tous deux été surpris, et nous avons réessayé plusieurs fois avec les mêmes résultats. La Mambo a un excellent taux de montée, et j’ai aimé taquiner mon ami en bougeant sa tête de gauche à droite 🙂
Dans les fortes ascendances, la Mambo n’a pas tendance à piquer et grimpe très rapidement. Elle semble ralentir à l’intérieur de l’ascendance, et grâce aux freins directs, un tout petit rayon est facilement réalisable.
Plané :
Nous avons également effectué de nombreux essais de transition, malgré le fait que la Photon soit une taille plus grande.
À vitesse bras hauts à 93 kg, j’étais environ 1 km/h plus lent que mon ami sur sa Photon taille M chargée à 105 kg. Pour compenser cela, j’ai appuyé sur l’accélérateur pour rester côte à côte. Après quelques kilomètres, nous n’avons constaté aucune différence de plané avec un vent de face de 5 km/h. Nous avons essayé encore et encore avec les mêmes résultats à cette vitesse.
À mi-barre, le résultat est également le même à côté de la Photon ! Il n’y a aucun doute sur l’efficacité de plané de cette machine.
Confort et contrôle du pilote :
Dans des conditions de thermique modéré, la Mambo est une voile confortable à piloter, avec des mouvements de roulis et de tangage doux.
Dans de l’air fort, les choses deviennent plus intéressantes… Comme l’aile comporte de nombreuses parties rigides, une énergie élevée se fait sentir en cas de turbulences. Certains mouvements de lacet sont transmis à la sellette, vous poussant légèrement sur le côté. Bien sûr, les freins offrent une grande autorité et vous aideront à contrôler la voile dans de fortes turbulences. Ce type de mouvement de lacet n’est pas quelque chose que l’on ressent habituellement sous une EN-C deux lignes, mais vous vous y habituerez probablement avec le temps. Vous pouvez atténuer ces mouvements en resserrant la ventrale (la sellette Impress 4 est connue pour être très instable).
Les commandes sur les B, en appuyant sur la poignée en bois, ont une pression modérée à forte. Le contrôle par les B dans les turbulences est efficace pour maintenir la voile au-dessus de la tête dans des turbulences légères.
La vitesse maximale est d’environ 16 km/h au-dessus de la vitesse bras hauts.
Conclusion :
Je n’aurais jamais pensé que la Mambo monterait et planerait aussi bien ! Si elle est chargée lourdement, cette aile a un très grand potentiel pour le cross et la compétition. Je suis curieux de connaître les retours des pilotes après l’avoir testée.
Avec un bon maniement et une bonne autorité sur les freins, la Mambo est une voile spéciale pour des pilotes expérimentés dans la catégorie EN-C deux lignes.
Découvrez la fiche produit ici